Le logement durable est au cœur des préoccupations des Français.
En effet, selon le dernier baromètre de l’association QUALITEL, 75 % d’entre eux souhaitent vivre dans un logement respectueux de l’environnement.
Pour ce faire, le secteur doit s’adapter à ces nouvelles exigences et mieux prendre en compte l’impact environnemental des bâtiments, notamment les logements neufs.
Les constructeurs s’appuient, dorénavant, sur l’économie circulaire, en mettant la résilience et la durabilité au centre de son fonctionnement.
Des logements confortables et économes en énergie
Mais les nouvelles exigences des Français ne se limitent pas à l’environnement de manière globale, il s’agit, également, ici d’offrir un meilleur confort de vie aux habitants.
Les professionnels de la construction doivent donc proposer des logements neufs de haute qualité, notamment en termes d’isolation thermique et acoustique mais aussi de ventilation.
En effet, l’isolation est devenue un critère déterminant pour les acquéreurs, car il permet de se sentir bien chez soi tout en réalisant de fortes économies d’énergie.
Cet aspect est devenu si majeur ces dernières années que le prix des logements mal isolés s’en ressent déjà sur le marché.
Selon nos chiffres, en 2021, les logements classés A se vendent en moyenne 11 % plus cher que les logements classés F et G au niveau national.
Adapter l’habitat aux nouveaux modes de vie
Ce besoin de s’adapter aux nouvelles attentes des Français passe aussi par des aménagements concernant la taille des logements, ainsi que leur accès à la nature et aux transports.
En effet, la pandémie de Covid-19 a largement contribué à renforcer un mouvement déjà en cours : l’expansion du télétravail. En travaillant depuis leur domicile, les Français ont logiquement voulu s’équiper d’espaces supplémentaires. Les acquéreurs du neuf cherchent donc des logements plus grands, voire disposant d’une pièce en plus pour pouvoir moduler l’espace et l’adapter à cette nouvelle forme de travail.
Autre critère désormais primordial : l’extérieur.
En effet, selon l’étude de l’Observatoire de l’Habitat, 71% des Français estiment très important de pouvoir disposer d’un espace extérieur. Après les confinements successifs, les Français aspirent au grand air et à un cadre de vie plus calme.
Ce double mouvement les conduit d’ailleurs à privilégier désormais les villes moyennes, voire les zones rurales, tant que leur logement dispose d’une bonne connexion internet.
Les nouvelles réglementations renforcent la transition
Et pour mieux accompagner le secteur de l’immobilier dans cette transition vers le logement durable, le gouvernement a mis en place de nouvelles réglementations mais aussi des aides spécifiques.
Le but : assurer une meilleure qualité environnementale et un meilleur confort de vie des habitants.
Ainsi, dans la construction, les professionnels doivent s’adapter à la norme RE2020 qui s’applique depuis le 1er janvier 2022 et a pour objectif de supprimer le gaz dans les logements neufs.
Elle introduit un plafond d’émissions de gaz à effet de serre pour les maisons individuelles de 4 kgCO2eq/m²/an. À partir de 2024, cette norme entraînera également la fin définitive du chauffage au gaz dans les logements collectifs, avec un seuil fixé à 6 kgCO2eq/m²/an. Il faudra donc passer au solaire, pompes à chaleur ou encore solutions hybrides.
Le gouvernement a également voté en août 2021 la loi Climat et Résilience dont certaines dispositions s’appliquent à l’immobilier, notamment ancien.
Avec cette nouvelle législation, le DPE devient opposable afin de lutter contre les passoires énergétiques. Ainsi, à partir de 2025 il sera impossible pour les bailleurs de louer des logements classés G, puis ce sera au tour des logements classés F en 2028, puis des logements classés E en 2034.
De plus, si les propriétaires n’entreprennent pas de travaux pour augmenter la classe énergétique de leur bien en location, les locataires pourront les y forcer par voie judiciaire.